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L’attente, simple perception
Jean-Michel Maulpoix - du 12 au 19 avril - Proposition 2
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lundi 20 avril 2020
par SOUCHON Laurence
L’attente, simple perception
Textes de Clara – élève de 2nde 9 – Lycée Jean Vilar de Plaisir (78)
L’attente, ce temps qui semble en suspens, où l’existence coule paisiblement. La vie est silence, les astres sont mutiques et les cieux observent. Patience, murmurent-ils. Mais qu’attendons-nous ? Un événement impromptu qui bouleversera nos convictions, même les plus archaïques. Nous attendons simplement la vie. Chaque détail devient illustre, prend de l’importance, les futilités du quotidien deviennent pittoresques. Impuissants, nous observons le temps qui défile. Une myriade de secondes qui courent, fuient, s’échappent.
A peine arrivées, elles ne sont déjà plus que souvenir, l’effluve d’un moment suranné. Elles s’accumulent, s’amoncellent, s’amassent. Indéfiniment. Absconses, fugaces, presque chimériques, nous ne pouvons les capturer. Nous ne cessons de courir après un temps qui poursuit l’Univers. L’attente abreuve les bourgeons printaniers, étoffe l’imagination et nourrit l’espérance. Ce temps insaisissable se solde inéluctablement par l’éclosion des fleurs, la création des plus prodigieux chefs-d’œuvre. L’espoir, lui, demeure intact.
Simple illusion. Le temps n’est qu’utopie, l’attente n’est que perception et la vie n’est qu’éphémère illusion.