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Deux poèmes "Silence", Clara - 2nde - Lycée Jean Vilar, Plaisir
Patrick Chamoiseau - Proposition 1
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mercredi 13 mai 2020
par SOUCHON Laurence
Deux poèmes "Silence", Clara - 2nde - Lycée Jean Vilar, Plaisir
Silence, quand te reverrons-nous ?
Le clapotis incessant de l’eau.
Le grincement lancinant de la balançoire.
La mélodie impromptue du clocher.
Le son éternel de la nature.
Le bruit de la vie, constante cacophonie.
Puis,
Soudainement,
Tout s’efface
Au gré d’un langoureux moment immaculé.
Le silence nous étreint
Nous embrasse de ses lèvres
Nous cajole de ses mains
Nous chérit de son être
Nous apaise de sa clairvoyance
Nous plonge dans un état de transe.
Aspiré dans un temps infini
Où les barrières semblent oubliées,
Où les songes semblent désormais accessibles.
Il demeure quelques instants, quelques secondes.
Nous l’observons, mutiques.
Profitons de ces fragments chimériques.
Nous l’effleurons, l’approchons sans jamais l’atteindre.
Sitôt attrapé, sitôt disparu
Le silence est fugace
Ephémère, il n’est peut-être qu’illusion.Et soudain, dans un éclat ; l’orage arrive.
Dans un majestueux rugissement.
Et décime ce moment de quiétude.
Les terres semblent s’ouvrir et déverser les mots tus.
Le silence se morcèle sous les coups des éléments.
Il se brise, se fracture.
Les cieux ruissellent.
Les oiseaux babillent.
Les cœurs reprennent vie.
La vie s’anime de nouveau.
Une unique interrogation :
Silence, quand te reverrons-nous ?
Ô silence
Toi qui nous observes, mutique, tapis dans l’ombre.
Sans presque jamais te montrer.
Toi qui coules, lentement à travers le temps.
Les Hommes pensent être maîtres.
Ils te brisent, te fragmentent, sans crier garde.
Alors que tu culmines.
Divinement, tu pourrais aspirer le monde dans ton abîme.
Et pourtant, tu restes muet,
Tu sondes les Hommes,
Les berces parfois,
Les effraies quelques fois,
Mais les subjugues la plupart du temps.
Ils se demandent, se questionnent silencieusement sur ces moments où la vie semble suspens.
Où même les astres semblent s’arrêter de briller, les horloges de tourner
Et les cœurs de battre.
Sans jamais apaiser leurs maux et leurs questionnements
Ils viennent, sans le réaliser,
De trouver la clef du mystère :
Le silence s’érige dans la réflexion.